mercredi 15 mars 2017

CARL SONNENFELD


Poète, né en octobre 1972 à Béthune dans le Pas-de-Calais. Ecrit depuis l'âge de 17 ans. À  croisé Sylvain Jazdzewski, Christian-Edziré Déquesnes ou Lucien Suel.
A composé un recueil de poèmes intitulé la Transversale Cosmique, paru en 2016 chez Edilivre, où il raconte sa migration du Nord vers le Sud.
Vit désormais à Nice, où il passe ses temps libres à photographier la Rivieria

Tout ici 
se liquéfie
et se dilue,
en aquarelles et lavis.
Les gouttes de pluie
clapotent sur les tuiles 
et les huiles.
L’asphalte des routes
est un lac
d’encre.
Le rouge des briques
s’estompe.
Les silhouettes,
aux parapluies panoramiques
se gomment.
Se sont des danseuses.
Elles glissent,
gracieuses,
comme
des fleurs d’automne.


*****


     Waiting for the sun… 29 minutes et des poussières qui m’ont 
/ redonné l’envie de
poursuivre la route… Un album des Doors redécouvert comme un trésor enfoui. La
pochette de l’album mange l’écran plasma de l’ordinateur. Un crépuscule 
/ majestueux
enveloppe quatre silhouettes. L’été indien s’éternise en Californie. Le rêve se 
/ consume
comme un buvard jusqu’aux confins mauves  du jour. Une rose pourpre acide se
dessine sur l’horizon barré. Le sang rubis coule goutte à goutte. L’océan Pacifique
rougit. Les freaks squattent Venice Beach. On fume, on gobe, on sniffe, on se
 / pique.
La pulsation légendaire opiacée du tambour rythme le battement du Cœur. L’univers
L'univers ressemble à un lotus aux pétales translucides. Je lis 1968, les quatre chiffres se détachent dans l’azur et s’enchaînent. Ils reviennent à intervalle régulier. 

C’est un leitmotiv psychédélique aux couleurs vives qui orne la tenture vespérale 
/ bleu sombre
de la grande table ronde. Ils se déforment, s’entremêlent comme des cheveux en
 tresses arc en ciel.1968 A.D.N, c’est un slogan. 4 balafres vermillon 
/ qui zèbrent la peau cuivrée des surfeurs. 

1968 comme une punition. Jim Morrison ressemble à Alexandre le Grand. 

Un pote me disait entre 2 bières, qu’il ressemblait plutôt à une endive molle
 cuite et qu’il avait piqué la garde-robe et la copine d’Arthur Lee des Loves.
JALOUX ! Waiting for the sun… en attendant le soleil, tu te postes à la lisière 
/ de la forêt. 
Les perles rares dévalent la pente en spirale de l’escalier de service. Les perles rares
 s’éclipsent quand s’étale  au grand jour  tout  l’or brillant du Yukon. 

La lumière dorée s’entrelace à l’ombre et redéfinit le contour des souvenirs. 

Les rayons rasants de l’astre se réfléchissent sur la pupille dilatée des dealers. 

Et la voix grave de Jim chuchote Love Street…

La porte mythique des temps héroïques est ouverte.
Je vous invite à entrer.


*****
BONUS
for Carl Sonnenfeld

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